Définition du « Quorum » indispensable pour la tenue d’un conseil

Un conseil ne peut délibérer valablement que si la majorité des membres du conseil y siège physiquement. C’est le « quorum ». Plusieurs détails à connaître pour l’application de cet article L2121-17 du CGCT :

– Dans un conseil de 35 élus, par exemple, il doit y avoir 18 élus présents. Quand un conseil comprend un nombre pair d’élus, il doit y avoir la moitié des élus + 1 qui sont présents. * 
– On ne doit pas tenir compte des procurations pour calculer ce quorum.
– Ce quorum doit être vérifié avant de débattre de chacune des délibérations (s’il y a des départs pendant le conseil, par exemple, auquel cas le conseil se retrouve reporté).
– Un Président de séance ne peut pas attendre trop longtemps les retardataires pour atteindre ce quorum : un Tribunal administratif a déjà annulé un conseil municipal parce que le Maire avait attendu trop longtemps des élus.
– Si un conseil municipal est annulé faute de quorum, il peut être reconvoqué pour le même ordre du jour exactement à 3 jours d’intervalles et là, il peut se tenir sans condition de quorum, quel que soit le nombre de présents.
– Publié le 14/04/20
– Mis à jour le 25/03/24

Questions similaires

Vos formations financées par votre collectivité : quels sont vos droits depuis le 02/11/21 ?2024-03-27T11:22:05+01:00

La note que vient de publier la Direction Générale des Collectivités Locales, sous l’égide du Ministère, pourra être utile à bien des élus d’opposition qui se voient abusivement refuser des financements de formation par leur Maire. Ils pourront en effet puiser dans ces 6 pages des consignes officielles qui s’imposent désormais à toutes les Mairies. Vous la retrouverez intégralement en fin d’article, avec les extraits vous intéressant pour argumenter auprès d’un Maire récalcitrant (extraits surlignés par l’AELO pour ses adhérents).

En effet, on peut y lire textuellement :

–  » Sous réserve du respect des procédures liées à la dépense publique, la collectivité ne peut donc pas refuser le bénéfice d’une formation à un élu qui formulerait une demande en ce sens.  »

–  » La jurisprudence a consacré le principe selon lequel chaque élu est libre de se former auprès de l’organisme de son choix… indépendamment des décisions (de formation) prises par sa collectivité  »

– Le Maire peut refuser de financer une formation si l’organisme n’est pas agréé ou si la formation n’est pas en lien avec l’exercice du mandat, mais la note précise que selon la jurisprudence, le Maire ne peut refuser une formation : 

–  » au motif de l’appartenance politique de l’élu ayant formulé la demande  » (par exemple : appartenance à un groupe de la minorité…)

–  » au motif qu’un autre organisme de formation proposait une formation à un prix inférieur (dès lors que la formation souhaitée n’a pas un coût excessif et que le plafond de 20% n’est pas dépassé*)  »

–  » au motif que le stage ne correspond pas exactement aux fonctions particulières des élus ou de leur appartenance à une commission en particulier  »

–   » au motif que le montant des crédits inscrits au budget prévisionnel est insuffisant, dès lors que la dépense liée à la formation ne conduirait pas à dépasser le plafond de 20%  » (de l’enveloppe indemnitaire annuelle globale des élus*)

Ce dernier point est essentiel, vu le nombre incalculable de fois où des élus d’opposition se sont vu refuser le financement de leur formation par leur Maire, au motif qu’il n’y avait « plus assez de budget formation d’élus »… Car c’est légalement une dépense obligatoire des communes et si le budget prévisionnel est dépassé, une délibération modificative budgétaire doit impérativement être votée !

La note de la DGCL précise parallèlement que tout élu demandeur d’un financement de formation par sa collectivité devra adresser au préalable la demande à son Maire ou son Président d’intercommunalité, accompagnée du devis et du descriptif de la formation, afin que ce dernier donne formellement un accord de financement et signe un contrat avec l’organisme de formation avant celle-ci.

Pour ce qui est des délibérations à adopter, la note rappelle l’obligation pour les collectivités de délibérer en début de mandat (ce qui n’était pas toujours fait…) au sujet des modalités prévisionnelles des formations d’élus financées par la Mairie ou l’interco, et elle précise que les collectivités qui utiliseront la possibilité de compléter le financement du DIF-élus pour une formation, à partir du 1er janvier 2022, devront en préciser les conditions par délibération (pour connaître vos droits à formation du DIF-élus, voir notre article ci-lié).

Enfin précision importante, à partir de la publication par le Ministère du répertoire officiel des thèmes de formation destinés aux élus (« courant 2022 »), les collectivités ne pourront plus financer de formations non inscrites dans ce répertoire.

* La note (en lien ci-dessous) précise en page 3 les modalités de calcul de cette enveloppe indemnitaire annuelle, qui peut être supérieure à la totalité des indemnités réellement perçues chaque année par l’ensemble des élus de la collectivité. (suite…)

Peut-on publier le texte des délibérations votées avant la Mairie ?2024-01-11T12:41:10+01:00

Oui, c’est tout à fait possible !

La réforme de l’affichage des actes administratifs entrée en application depuis juillet 2022 a entrainé la suppression de l’affichage des Compte-Rendus dans la semaine qui suivait les conseils municipaux, et donc de l’affichage du texte des délibérations adoptées, remplacé par l’affichage de la simple liste des délibérations étudiées (voir ci-contre). La mise en ligne du texte des délibérations votées n’est plus obligatoire désormais que dans le Procès-Verbal qui doit être mis en ligne dans la semaine qui suit l’adoption du PV (au début de la séance suivante).

Or dans les nombreuses communes qui ne convoquent qu’un seul conseil municipal par trimestre civil (ça reste légal), cela veut dire que des citoyens intéressés par certaines délibérations doivent attendre le conseil municipal suivant, soit 3 bons mois pour pouvoir enfin les consulter sur le site de leur Mairie. Et c’est tout de même bien long si la Mairie ne prend pas l’initiative de les publier avant !

Vous pouvez aussi trouver ce délai trop long même s’il ne s’agit que d’un mois ou deux.

Mais vous-mêmes, élus d’opposition, pouvez « booster » la transparence auprès de vos concitoyens en lieu et place de votre Mairie. Il vous suffit de demander à votre Mairie, dans la semaine qui suit un conseil municipal, les délibérations telles que revenues de la Préfecture (c’est-à-dire la version officielle et définitive des délibérations) et de publier les plus significatives sur votre propre site ou/et sur vos réseaux, à la disposition de tous, car ce sont dès cet instant des documents publics. Et si la Mairie trainait des pieds, demandez-les directement à la Préfecture.

Ainsi, c’est grâce aux élus d’opposition que les citoyens intéressés à la vie de leur commune pourront rapidement savoir en détail ce qui a été réellement voté par leur conseil municipal !

Références :

– Publié le 11 janvier 2024

Comment définit-on légalement un élu d’opposition ?2023-02-01T14:13:44+01:00
Les juges administratifs ont dû clarifier la notion d’élu minoritaire ou élu d’opposition, notamment parce que des Maires refusaient d’accorder les droits des élus d’opposition à des élus qui avaient démissionné de leur majorité, tout en restant au conseil municipal.

(suite…)

Modèle de saisine de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA)2023-07-05T17:12:26+02:00

Vous avez demandé la communication d’un document administratif à votre Maire qui vous a répondu par la négative ou qui ne vous a toujours pas répondu au bout d’un mois, ce qui est un « refus implicite » équivalent. Vous avez alors 2 mois pour saisir la CADA qui vous répondra en moyenne dans le mois et demi, après avoir interrogé votre Maire, pour vous indiquer si elle confirme que le document demandé est bien à communiquer à toute personne qui en fait la demande.

Pour ce faire, l’AELO met à votre disposition le modèle ci-dessous.

Modèle de saisine de la CADA par courrier

(ou par courriel, ce que la CADA recommande, à cada@cada.fr )

Monsieur André Vastel

12 rue des Compagnons du devoir

51234 Brilloux-la-Gaillarde

Conseiller municipal de Brilloux-la-Gaillarde

advast@gmal.com

Commission d’Accès aux Documents Administratifs

TSA 50730

75334 PARIS CEDEX 07

 

Madame, Monsieur,

            En vertu de l’article L311-9 du C.R.P.A., j’ai demandé au Maire de Bridoux-la-Gaillarde (51) : Monsieur Jean-Jacques Abudpouvoir, la communication de l’ensemble des feuilles de paye des indemnités des Maires adjoints de la commune de décembre 2022 et janvier 2023, le 27 mars 2023 comme en atteste la pièce ci-jointe (au choix selon) :

– Par courrier recommandé LRAR (fournir copie signée du courrier, ainsi que de l’accusé de réception)

– Par courrier remis en mains propres en Mairie (fournir votre preuve de remise en main signée et/ou tamponnée)

– Par courriel (fournir copie de votre courriel avec, si l’adresse de courriel n’indique pas clairement qu’il s’agit du Maire, un élément attestant du fait qu’il s’agit bien de l’adresse courriel permettant d’écrire au Maire).

À ce jour, 28 avril 2023, je n’ai pas eu communication des documents demandés ni reçu aucune réponse de la part de Monsieur le Maire. (ou variante : le Maire répondu le 12 avril 2023 qu’il refusait de me communiquer ces documents comme en atteste la pièce jointe)

En conséquence, j’ai l’honneur de demander à la Commission d’Accès aux Documents Administratifs de bien vouloir émettre un avis afin que les deux parties sachent si les documents demandés sont bien des documents communicables à toute personne qui en fait la demande et, le cas échéant, selon quelles modalités particulières.

Dans l’attente de cet avis, je vous prie d’agréer mes salutations respectueuses.

Fait à Brilloux-la-Gaillarde, le 28 avril 2023 

André Vastel

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