La saison des vœux des municipaux est terminée pour 2023, mais elle a malheureusement vu comme chaque année des attitudes pitoyables de Maires discriminant des représentants des citoyens de leur commune, à savoir les conseillers municipaux d’opposition !

Et même quand les cartons d’invitation précisaient « Le Maire et le Conseil municipal vous invitent », cela n’a pas empêché certains Maires de mettre à l’écart des membres du Conseil municipal, élus minoritaires qui se sont vus privés d’entrée dans la salle, ou encore privés d’estrade quand tous les élus majoritaires y étaient conviés autour du Maire.

Il s’agit pourtant de moments festifs et Républicains, financés par l’argent public, souvent organisés avec une caution préfectorale : la présence du Sous-Préfet ou du Préfet qui ne devrait aucunement admettre qu’un tri soit ainsi fait entre les différents élus de la République.

La presse a relaté hier, sur le site actu.fr, l’interdiction faite à notre adhérente Nathalie Moine, élue de Saint-Pathus (77), d’entrer dans la salle des vœux « publics » par la police municipale, puis par la gendarmerie, sur ordres du Maire ! L’AELO a été interrogée à cette occasion (lire l’article d’Ewen Gavet).

Si les gendarmes  » sont bien susceptibles d’être requis par les maires, en cas de trouble à l’ordre public et s’il y a urgence « , il n’y avait ni trouble à l’ordre public, ni urgence. Cette consigne du Maire a donc bien été abusive.

Et rappelons que le Conseil d’État avait indiqué dans un jugement du 09/11/73 que les élus ne pouvaient avoir de droits inférieurs aux citoyens d’une commune.

– Publié le 10/02/23

Mis à jour le 12/02/23

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