Mon Maire prétend être couvert par le contrôle de la légalité préfectoral, comment répondre ?

Votre maire peut, comme beaucoup d’autres, prétendre que telle ou telle délibération n’ayant pas été contestée par le service du contrôle de la légalité de la Préfecture, vous n’avez pas à la contester (argument souvent employé pour le règlement intérieur). Comment répondre à cela ?

Vous pouvez tout à fait lui rappeler (publiquement en séance pour que toute son équipe l’entende également) que chaque jour en France, vous avez des décisions « passées par le contrôle de la légalité préfectoral » qui sont annulées par des Tribunaux administratifs parce qu’elles ne respectent pas la loi… Ce qui veut bien dire que le passage par ce service du contrôle de la légalité n’est pas une garantie absolue du respect de la loi…

Dans son rapport de novembre 2022, la Cour des comptes a regretté que seul un acte des collectivités sur 5 avait pu être contrôlé en 2021 et que le contrôle de la légalité en France apparaissait « de plus en plus atrophié ».

Ce sont des services qui ont été extrêmement réduits de réformes en réformes, de mesures d’économies en mesures d’économies, et qui ont même été officiellement qualifiés de « passoires » dans un rapport sénatorial (du sénateur Mazard) à leur sujet.

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Il y a 2 seuils à considérer, car ce seuil change dans la dernière année civile précédant le renouvellement national de tous les conseils municipaux (c’est-à-dire pour ce mandat : à partir du 1er janvier 2025).

Ensuite, les conséquences sont différentes selon que l’on soit dans une commune de plus ou moins de 1 000 habitants.

Le principal seuil à considérer est donc celui du tiers des sièges du conseil municipal qui doivent se trouver vacants du fait de démissions ou de décès, c’est le seuil déclenchant automatiquement dans les trois mois une nouvelle élection municipale partielle (communes de moins de 1 000 habitants) ou complète (communes de 1 000 habitants ou plus). Attention : sièges vacants, cela veut dire qu’il n’y plus personne, sur la liste de candidats aux élections municipales de début de mandat, pour remplacer les élus démissionnaires, ou que tous les suivants de liste des démissionnaires ont officiellement écrit au Maire pour lui signifier qu’ils refusaient d’entrer au conseil municipal. Le remplacement d’un élu ne peut se faire que par un élu de la même liste. Une élection municipale partielle est également déclenchée si le conseil municipal ne compte plus que moins de 5 membres dans les communes de moins de 1 000 habitants.

Ce seuil du tiers des sièges vacants passe à la moitié des sièges vacants au 1er janvier de l’année qui précède l’année du renouvellement national des conseils municipaux et le seuil des 5 membres du conseil passe à 4.

Dans tous ces cas, les membres du conseil municipal non démissionnaires, dont en général le Maire, restent en place jusqu’à la nouvelle élection, convoquée par le Préfet, pour gérer les affaires courantes.

Communes de moins de 1 000 habitants (art. L258 du Code électoral ci-lié) :

On ne procède alors par élection qu’aux remplacements des sièges vacants. La loi est telle – une conception curieuse de la démocratie… – qu’on peut voir des communes où seul le Maire n’a pas démissionné et où il se retrouve ensuite avec une majorité d’opposants en face de lui, en pouvant tout à fait se maintenir à son poste de Maire jusqu’à la fin du mandat !

Communes de 1 000 habitants et plus (art. L270 du Code électoral ci-lié) :

L’élection qui s’ensuit est complète, dans les mêmes conditions exactement que l’élection municipale de début de mandat, avec une nouvelle élection du Maire et des adjoints dans la semaine qui suit le scrutin.

– Publié le 22/03/24

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