Pouvez-vous nous présenter votre commune en quelques mots ?

Le Paradou est une commune des Bouches du Rhône. Elle compte environ 2200 habitants. Ce village rural est situé au cœur des Alpilles au pied des Baux de Provence et non loin d’Arles.

Le Paradou a connu ces 20 dernières années une très forte urbanisation. Un cadre de vie des plus agréables a attiré de nombreuses familles dont les activités professionnelles se déroulent dans les environs. Aujourd’hui, le village doit s’adapter à ces changements démographiques en proposant une politique sociale, scolaire, culturelle, sportive et festive à la hauteur. L’enjeu est important.

 

Qu’est-ce qui vous a amené à vous présenter pour siéger au Conseil Municipal ?

J’ai 37 ans. J’ai grandi dans ce village, des études puis un début de carrière professionnelle m’en ont éloigné un temps. A mon retour, j’ai été consternée de voir que mon village avait été livré à une urbanisation débridée et qu’aucune politique n’était menée pour la rendre supportable.

En 2014, je me suis engagée dans la campagne municipale au sein d’une équipe désireuse de proposer un nouvel élan, une politique ouverte, efficace et concrète pour améliorer le quotidien des Paradounais. J’ai siégé de 2014 à 2020 dans cette nouvelle majorité municipale. J’y étais en charge de l’urbanisme et membre de différentes commissions.

Après l’élection de 2020, je me suis rapidement désolidarisée de la nouvelle équipe élue, d’ailleurs unique liste candidate. Pourquoi ce choix ? Je me suis aperçue que les décisions étaient prises par un petit nombre d’élu(e)s, sans échange, sans concertation, avec une absence quasi totale de transparence . Les habitants, s’ils sont incidemment informés, ne sont pas consultés. On est loin des propos tenus en campagne sur la démocratie participative.

Ce n’est pas ma vision de la gestion communale. J’ai donc préféré devenir indépendante, libre de ma parole. Je siège seule dans l’opposition. J’ai dit à mes concitoyens vouloir rester vigilante, critique quand il le faudra et positive afin que la volonté des Paradounais soit entendue et dans la mesure du possible satisfaite.

 

Comment le maire et sa majorité respectent-ils vos droits d’élue minoritaire ? Le cas échéant, qu’avez-vous entrepris pour le respect de ces droits ?

Mme le Maire et sa majorité tolèrent mal la présence d’une opposition et acceptent difficilement une vision différente sur les priorités et les urgences qui orientent la politique municipale. Ils y préfèrent le confort d’une politique de l’entre-soi.

Le Conseil Municipal n’est qu’un temps d’enregistrement de décisions prises ailleurs et par un petit nombre d’élus. Le débat est absent. Je n’ai de cesse de demander explications, éclaircissements sur des  choix arrêtés bien en amont. Peu de place pour une démocratie du débat et de la contradiction. Je pose désormais mes questions par écrit pour espérer obtenir des réponses ; mais l’absence de réponses est la norme, il faut donc relancer !

Je suis parfois contrainte à rappeler à la loi et à son strict respect, allant jusqu’à faire appel au Préfet et à ses services. Le combat est difficile, mais je lutte pour éviter ces dérives.

Je diffuse le plus largement possible mon travail, j’informe les Paradounais et me tiens à leur écoute.

 

Quels services de l’AELO avez-vous utilisés ? Que vous ont-ils apportés ?

J’ai connu l’AELO en effectuant des recherches juridiques. Je lis régulièrement les parutions du site et les publications de la communauté Facebook afin d’être à jour sur les textes, la jurisprudence et les droits de l’opposition.

Le regroupement d’élus permet d’obtenir de précieuses informations, des pistes de travail et de comparer nos expériences.

J’ai également suivi une formation fort intéressante sur les droits des élus d’opposition, parfaitement adaptée au travail à réaliser par une opposition. J’apprécie d’avoir cet accompagnement.

Cette association apporte une véritable bouffée d’oxygène aux élus d’opposition ! 

 

Sa page Facebook d’élue d’opposition :  Aurélie DUMAS – Paradou

Son compte instagram : @paradouvillage

– Publié le 18/07/22

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