1) Pouvez-vous nous présenter votre commune en quelques mots ?

Châteaulin, c’est ma ville et je l’aime, j’y habite, je m’y suis mariée. C’est une commune qui borde le canal de Nantes à Brest, un écrin de verdure du Parc Naturel Régional d’Armorique qui compte un peu plus de 5000 habitants. 

 

2) Qu’est-ce qui vous a amené(e) à vous présenter pour siéger au Conseil municipal ?

 

Le constat comme beaucoup de prendre connaissance des projets de la ville en tombant dessus au coin de la rue. Un manque de communication donc mais également la sensation de ne pas être considérée en tant qu’habitante m’ont poussé à rejoindre une équipe qui partage ces mêmes expériences. Je n’ai absolument aucune ambition politique, néanmoins je me sens concernée par l’avenir de ma commune. La belle endormie, ainsi surnommée par de nombreux habitants ne demande qu’à se réveiller.

3) Comment le Maire et sa majorité respectent vos droits d’élus minoritaires ? Le cas échéant, qu’avez-vous entrepris pour un meilleur respect de ces droits ?

Il y a une véritable volonté de nous « faire passer pour les méchants ». Il y a quelques jours encore la maire annonçait dans la presse (en parlant de l’opposition) : « Il y aura pas mal d’attaques personnelles…Les Châteaulinois arbitreront ». Mais ce type de tactique ne nous démoralise pas, nous avons vu nos prédécesseurs en pâtir eux aussi mais nous souhaitons garder le cap car nous connaissons notre interlocutrice et nous savons quelles sont ses intentions. Toutefois pour que nos propos ne soient jamais déformés et que les échanges ne soient pas sortis de leurs contextes, nous avons, dès le départ entrepris d’enregistrer les débats des conseils et de les rendre public sur le web. La pilule fût difficile à avaler par la majorité, il y a eu des propos très durs mais nous avons tenu bon et ce droit est à présent inscrit dans le règlement intérieur.

Nous avons également, lors de l’adoption du règlement intérieur demandé la mise en place de la commission de contrôle des comptes, qui jusqu’alors n’avait jamais été constituée.

En début de mandat nous avons eu la désagréable surprise de devoir voter pour un achat de tableau aux enchères qui avait déjà été réalisé et présenté à la presse, cela reflète un triste usage de la démocratie locale. La leçon fût tirée car lorsqu’une autre délibération, quelques mois plus tard, fût modifiée 1h avant le conseil, nous avons dit Stop ! La délibération a été reportée, non sans anicroche, mais cela démontre bien toute l’importance d’un groupe minoritaire vigilant.

4) Avez-vous suivi des formations d’élus de l’AELO ? Que vous ont-elles apportées ?

 

La première formation que nous avons suivie avec l’AELO : « Éviter les erreurs de début de mandat » nous a clairement ouvert les yeux sur la réalité de la démocratie locale. La majorité détient tous les pouvoirs et les débats sont malheureusement rarement possibles, et s’ils le sont, souvent stériles. Cependant, cette formation donne les clefs des droits et des devoirs des conseillers municipaux, et plus particulièrement l’enjeu, les conséquences et les outils des conseillers minoritaires pour être garants de l’intérêt collectif, du respect de la loi et de l’éthique. Grâce à cette formation, nous avons restauré l’expression des groupes d’opposition qui ces 10 dernières années ne bénéficiaient que d’une demi page par an. Le règlement intérieur s’est beaucoup étoffé, avec pour objectifs d’avoir les clefs pour être ces représentants élus et en charge d’une mission de contre-pouvoir nécessaire et utile à la démocratie locale.

Face aux délibérations « douteuses » (le tableau et la modification de dernière minute), nous avons décidé de nous former au contrôle de la légalité des délibérations fin Janvier. Il y a de nombreuses notions juridiques qu’il nous faut connaître pour être efficaces et pour protéger les intérêts des habitants.

– Publié le 20/01/21

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