Y a-t-il obligation de publier le Rapport d’Orientation Budgétaire de votre commune ?

Dans les communes de plus de 3 500 habitants, le maire présente au conseil dans les 10 semaines précédant le vote du budget, un rapport sur les orientations budgétaires, les engagements pluriannuels envisagés ainsi que sur la structure et la gestion de la dette. Ce « R.O.B. » doit-il être accessible aux citoyens ?

L’article L2312-1 du CGCT précise que chaque R.O.B. doit faire l’objet d’une publication et l’article L2313-1 du CGCT précise (voir l’avant-dernier alinéa) que c’est sur le site internet s’il y en a un. Le délai pour ce faire est d’un mois après la délibération ayant pris acte de la présentation du R.O.B. en conseil municipal.

Sachez que les mêmes règles jouent pour les notes explicatives annuelles de synthèse du budget primitif et du compte administratif, afin que les citoyens puissent s’informer facilement en matière budgétaire pour leur commune. Ces règles concernent également les EPCI.

Toutes les communes ne le faisant pas forcément, soyez vigilants dans l’application de cette règle de transparence budgétaire pour vos concitoyens !

– Publié le 17/03/21 & mis à jour le 25/03/24

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Il y a 2 seuils à considérer, car ce seuil change dans la dernière année civile précédant le renouvellement national de tous les conseils municipaux (c’est-à-dire pour ce mandat : à partir du 1er janvier 2025).

Ensuite, les conséquences sont différentes selon que l’on soit dans une commune de plus ou moins de 1 000 habitants.

Le principal seuil à considérer est donc celui du tiers des sièges du conseil municipal qui doivent se trouver vacants du fait de démissions ou de décès, c’est le seuil déclenchant automatiquement dans les trois mois une nouvelle élection municipale partielle (communes de moins de 1 000 habitants) ou complète (communes de 1 000 habitants ou plus). Attention : sièges vacants, cela veut dire qu’il n’y plus personne, sur la liste de candidats aux élections municipales de début de mandat, pour remplacer les élus démissionnaires, ou que tous les suivants de liste des démissionnaires ont officiellement écrit au Maire pour lui signifier qu’ils refusaient d’entrer au conseil municipal. Le remplacement d’un élu ne peut se faire que par un élu de la même liste. Une élection municipale partielle est également déclenchée si le conseil municipal ne compte plus que moins de 5 membres dans les communes de moins de 1 000 habitants.

Ce seuil du tiers des sièges vacants passe à la moitié des sièges vacants au 1er janvier de l’année qui précède l’année du renouvellement national des conseils municipaux et le seuil des 5 membres du conseil passe à 4.

Dans tous ces cas, les membres du conseil municipal non démissionnaires, dont en général le Maire, restent en place jusqu’à la nouvelle élection, convoquée par le Préfet, pour gérer les affaires courantes.

Communes de moins de 1 000 habitants (art. L258 du Code électoral ci-lié) :

On ne procède alors par élection qu’aux remplacements des sièges vacants. La loi est telle – une conception curieuse de la démocratie… – qu’on peut voir des communes où seul le Maire n’a pas démissionné et où il se retrouve ensuite avec une majorité d’opposants en face de lui, en pouvant tout à fait se maintenir à son poste de Maire jusqu’à la fin du mandat !

Communes de 1 000 habitants et plus (art. L270 du Code électoral ci-lié) :

L’élection qui s’ensuit est complète, dans les mêmes conditions exactement que l’élection municipale de début de mandat, avec une nouvelle élection du Maire et des adjoints dans la semaine qui suit le scrutin.

– Publié le 22/03/24

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